La crise du français en suisse romande, un mal récurrent, un mal endémique ?

Comme il faut être un peu voleur pour devenir policier

Il faut avoir été un peu cancre pour devenir universitaire.

 

Introduction

La crise du français en suisse romande, un mal récurrent, un mal endémique ?

 

 

 

 

Le français en Suisse romande 1932

 

« Quoi qu’il en soit, Bally[1],face à la crise du « français » au sens de langue française, dont s’alarment à l’époque des puristes tels que André Thérive, auquel il conviendrait d’ajouter Abel Hermant, réagit en des termes  qu’on ne peut qu’approuver, lorsqu’il juge qu’ « en fait on ne parle pas plus mal qu’autrefois mais (que) beaucoup de gens sont tenus de bien parler ? »[2]

 

Evaluations cantonales de français à Genève 2006

 

De manière générale les épreuves cantonales de français sont bien réussies dans l'enseignement primaire. En effet, en 2P le taux de réussite en compréhension de l'écrit est de 84%. En 6P ce chiffre est de 76%. Au cycle d'orientation la réussite est plus variable et dépend notamment des regroupements ou structures dans lesquels les élèves sont scolarisés. Ainsi, sans grande surprise compte tenu de l'organisation du système de formation genevois, dans le regroupement A le rendement dans le domaine de la compréhension de l'écrit est proche de 80%. Ce chiffre est de 71% au sein des classes hétérogènes et seulement de 54% dans le regroupement B. Ces constats très généraux ne donnent toutefois qu'une vision partielle de la réussite aux épreuves cantonales. La prise en compte de certaines caractéristiques sociodémographiques et scolaires usuelles (origine sociale, langue maternelle, nationalité, genre, âge, option, etc.) dans l'analyse des résultats semble indiquer qu'il existe un lien entre ces caractéristiques et le niveau des compétences de l'élève. [3]

 

 

 Etude en France 2005 (dictée)

 

Des résultats : consternation, les élèves testés en 2005 sur la base d’une dictée extraite du   Traité de l’existence de Dieu, écrit par Fénelon entre 1701 et 1712 et publié en 1713 ont de moins bons résultats que les élèves testés dans les mêmes conditions en 1987.

« L’écart entre les résultats des élèves de 1987 et ceux de 2005 est en moyenne de deux niveaux scolaires : les élèves de cinquième de 2005 font le même nombre de fautes que les élèves de CM2 il y a vingt ans, les élèves de troisième de 2005, le même nombre d’erreurs que les élèves de 1987 »[4]

 

Pour commencer nous allons à travers les trois périodes précitées en amont essayer de dégager des causes de cette crise du français et pourquoi il y a des écarts. Puis nous allons chercher des similitudes et des différences. Ensuite, nous allons nous intéresser au 23ème congrès de la société pédagogique sur la crise du français. Nous finirons par une discussion en réponse à la question.

 

De 1932 à 2005 les années passent et les écarts, les différences, persistent. En effet, que ce soit en 1932 où plus de gens sont tenus de mieux parler ou bien en 2006 avec une étude sur les épreuves cantonales de français ou sur une autre étude en France sur la dictée qui établit que les élèves ont régressé entre 1987 et 2005 et que ceci a entre autre à voir avec les effets « établissements »[5] 

Nous pouvons nous poser des questions sur ces différences et la mesure de ces écarts entre les élèves et ces périodes.

 

[1] Charles Bally , né le 4 février 1865 à Genève et décédé le 10 avril 1947), est un linguiste suisse, fils d'instituteur (Jean Gabriel).Il étudie les lettres classiques à Genève de 1883 à 1885, puis effectue un séjour à Berlin, qui s'achève avec une thèse de doctorat (1886-1889). En 1937, à Paris, il est nommé docteur honoris causa de la Sorbonne.

 

 

[3] Petrucci, F., (2008), Evaluations cantonales de français à Genève : impact des caractéristiques des élèves et des classes à différents moments de la scolarité obligatoire. Actes du 20e colloque de l'ADMEE-Europe, Université de Genève. [https://plone.unige.ch/sites/admee08/symposiums/j-s6/j-s6-1]

 [4]Cogis D. & Manesse.D.(2007).Orthographe à qui la faute ? ESF Editeur.(p.81)

[5] Elèves venant des zones ZEP et ceux qui sont en dehors de ces zones

Suite :

Si vous utilisez ces sources je vous prie de les nommer. Merci!!

La crise du français, Catherine Pahud Falcy 2

Résultat des Thèses 1932. La crise du Français..pdf

La composition, Plainpalais, Genève 1929-1930